Apprendre à semer : une leçon de patience

Ma réflexion a fait un bond à l’instant… grâce à un passage d’un livre spirituel, Dialogues avec l’Ange (entretien 13 avec Lili). En le lisant, j’ai ressenti une prise de conscience soudaine, comme si ces mots s’adressaient directement à moi :

« Le semeur sème le grain (…)
Tu ne peux pas couper le grain en deux.
Enfouis-le profondément,
Il va pousser en se multipliant,
Et alors tu pourras le partager !
Mais enfouis le grain profondément…
Profondément dans le sol,
Et que la terre se referme sur lui longtemps…
Longtemps…
À peine attends-tu pour le distribuer.
C’est là ton erreur.
Sois patiente comme la terre, d’où tu es prise
Et tu vas porter de nombreux fruits. »

L’erreur de vouloir tout semer trop vite

En lisant ces mots, tout s’est éclairé. Jusqu’ici, mon erreur a été de vouloir distribuer immédiatement le grain – c’est-à-dire de démarcher un maximum de mairies pour les convaincre du projet des Zones de Partage.

J’ai voulu aller trop vite, persuadé qu’en frappant à de nombreuses portes, j’allais accélérer la germination du projet. Mais on ne récolte pas un champ entier du jour au lendemain.

Ce passage m’a fait comprendre que je dois être patient comme la terre. Ce que je dois faire n’est pas d’éparpiller le projet en mille directions, mais au contraire de l’enraciner profondément dans un seul endroit.

Se concentrer sur une seule Zone de Partage

À partir d’aujourd’hui, je change de stratégie :
Je vais me consacrer uniquement à la création d’une Zone de Partage dans mon quartier, la Gibauderie.
Je vais y investir toute mon énergie, la faire grandir, la faire connaître localement.
Si elle fonctionne, elle sera mon argument le plus fort pour convaincre d’autres villes.

Une Zone bien implantée vaut mieux que dix Zones qui n’existent que sur le papier. Et si ce projet prend racine là où je suis, alors il se multipliera naturellement. Les fruits viendront d’eux-mêmes, et à ce moment-là seulement, je pourrai partager le grain.

Pourquoi je vous partage cette réflexion ?

Parce que ce blog ne se limite pas à des comptes-rendus techniques. J’ai envie de vous emmener avec moi dans mes doutes, mes prises de conscience, mes changements de cap.

Je crois que ces cheminements sont aussi précieux que l’action elle-même. Parce qu’agir sans comprendre où l’on va, c’est courir à l’épuisement.

Alors aujourd’hui, je retiens une leçon essentielle : semer ne veut pas dire disperser. Semer, c’est enterrer une idée profondément pour qu’elle prenne le temps de grandir et porter des fruits.

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