Mon premier conseil de quartier : une expérience contrastée

J’ai assisté à mon premier conseil de quartier pour présenter mon projet Zone de Partage. Arrivé en avance, j’étais plein d’espoir et d’énergie… mais je ressors de cette expérience avec un sentiment mitigé.

Peu après mon arrivée, je me suis senti intimidé : une trentaine de participants, une salle bien remplie, des discussions animées. Quand mon tour est venu de parler, j’ai senti la nervosité monter. Ma voix tremblait, mes mains aussi, et même si j’ai essayé de compenser en parlant plus fort, je sentais bien que mon assurance était fragile.

J’ai tenu trois minutes, le temps d’expliquer le projet. Puis un long silence. Comme si l’idée n’avait pas trouvé d’écho dans l’assemblée. On a enchaîné sur deux heures de discussions sur l’immobilier et le Plan Local d’Urbanisme (PLU), des sujets lourds, techniques, où les promoteurs immobiliers et leurs pratiques semblaient être au cœur des préoccupations.

Un projet perçu comme « gentillet » ?

Ce qui m’a frappé, c’est le contraste. Mon projet, fondé sur la créativité et le lien social, semblait « bisounours », presque enfantin, comparé à ces dossiers « sérieux » de propriétaires en conflit avec des promoteurs immobiliers.

J’avais pourtant pris soin de distribuer la présentation de mon projet aux 30 participants, mais à la fin de la réunion, j’ai vu une demi-douzaine d’hommes retraités la laisser sur la table, visiblement pas intéressés.

À l’inverse, trois femmes retraitées m’ont abordé à la sortie pour me féliciter et m’encourager. Que des femmes ! C’était un rayon de soleil après l’accueil plutôt froid de la réunion. Elles ont compris l’intérêt du projet, et cela m’a fait du bien.

Une stratégie à revoir ?

Cette réunion m’amène à m’interroger sur ma stratégie. Jusqu’ici, mon idée était d’aller démarcher un maximum de communes autour de Poitiers en passant par les conseils de quartier. Mais est-ce vraiment la bonne approche ?

  • Est-ce réaliste de mobiliser des bénévoles dans d’autres quartiers ? Déjà dans mon propre quartier, la tâche semble compliquée. Ailleurs, où je n’ai aucune légitimité locale, ce sera encore plus difficile.
  • Dois-je revoir mon approche et commencer petit ? Peut-être faut-il me concentrer uniquement sur une première Zone de Partage dans mon quartier de la Gibauderie et attendre qu’elle fasse parler d’elle. Si les médias s’y intéressent, cela pourrait faciliter son essaimage ailleurs.

Et maintenant, que faire ?

En attendant que ce premier projet voit le jour, comment avancer ? Quelques idées me viennent :

  • Créer des Zones de Partage éphémères pour tester le concept et le rendre visible.
  • Faire des vidéos, un appel public, médiatiser l’idée pour toucher des élus ailleurs que dans les conseils de quartier.
  • Continuer à envoyer ma lettre aux maires, malgré tout, et voir où cela mène.

Il faut que je réfléchisse à tout ça… J’y penserai cette nuit.

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